Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Journal d'AncestraL - révélateur à l'acide
12 février 2014

Le prix, la vie, la liberté

La vie en soi, n'est que la vie. Elle est.

Pour quiconque, pour quiconque est sensible, Elle Est : humains ; animaux, plantes.

C'est malheureusement, bizarrement, l'humain qui la pourrit et la rend immensément complexe. Se devant non de vivre simplement (comme nos ancêtres préhistoriques le firent si longuement), mais préférant L'organiser, pour chacun, puis en société, puis faisant la guerre à ses congénères pour toujours d'idiotes histoires, etc, etc. En somme, quand l'humain voulut devenir autre chose qu'un être vivant, il fit de sa vie une survie au contact des autres. Que de drames passés et à venir ! Je ne vais pas refaire l'Histoire qui a tant de fois déjà été écrite et réécrite, mais le jour où l'homme voulut devenir citadin, il fit sa première grosse erreur. Il faut briser les chaînes de l'Usure comme disait l'autre.

Somme toute, c'est l'existence humaine en l'état qu'il faut condamner, qui est condamnable et qui me fait dire, désormais, que l'enfer est sur Terre et qu'une fois nos preuves faites en Enfer, peut-être pourra-t-on regagner le Paradis. Peut-être n'est-ce aussi qu'un cauchemar... ou l'existence, est-ce « comme un éclair déchire dans la nuit » ? Cette dernière citation est de Shantideva dans son magnifique poème « La Marche vers l'Eveil » (Ed. Padmakara).

On me connaît comme anarchiste, mais l'on me sait moins bouddhiste du courant zen. Je ne veux pas vous convertir (le prosélytisme n'existe pas dans le bouddhisme), juste vous faire faire un bout de chemin mental. Le bouddhisme j'y suis venu il y a 20 ans et j'y suis revenu en 2011, suite à 2 années de totales souffrances dues au travail. Pourquoi cette démarche ?

Je cherchais simplement à mettre fin à mes souffrances, et j'ai beaucoup appris en méditant et en m'ouvrant aux autres. Les tentatives de suicide de 2010 n'avaient rien réglé à mes souffrances. « Pire », cela m'était interdit car ma fille venait de naître. Vouloir mourir est souvent le fait que le désespoir est si grand qu'il n'y a que la Mort pour vous accueillir, pour fuir (« Se révolter, c'est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l'intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la soumission du révolté... Il ne reste plus que la fuite ». Henri Laborit, Eloge de la Fuite).

Le bouddhiste est pacifiste et se veut inoffensif. Ca ne veut pas pour autant dire qu'il n'est pas prêt à défendre sa vie et d'autres vies (c'est un des préceptes majeurs de cette spiritualité). Il veut aussi ne plus souffrir. Qui veut continuer de souffrir ?

Dans son Mea Culpa du 4 février 2014, Paul Jorion termine en disant : « Des escrocs nous ont pris en otage. Ils sont intouchables. Que pouvons-nous faire ? »

Les escrocs auxquels nous avons affaire sont particulièrement bons.

Ils ont façonnés le système dans lequel ils nous font évoluer de telle manière qu'ils en récolte les plus beaux fruits de nos efforts et nous laissent tout juste de quoi survivre. Ils nous pressurent. Nous croyons vivre, anesthésiés par un confort relatif, alors que nous ne faisons que survivre. Nous n'avons plus à nous battre, physiquement, pour nos vies physiques, comme lors de la Préhistoire : le système est désormais conçus pour que nos idées de libertée et de démocratie survivent elles et c'est cela qui nous fait « tenir ».

Ils nous ont aussi « pris en otage » tout en se positionnant de façon à être intouchables... Cela ne présage rien de bon. Reconnaissons-le : ils ont gagné. Ne reste... que l'échafaud ou « La Veuve ». Mais cette hypothèse est la moins préférée je crois car le risque est trop grand pour nos misérables survies.

Le prix est quelque chose que connaît bien Paul Jorion. Il est fixé dit-on mais change de minute en minute – il est subjectif je crois.Nos vies ont un prix c'est certain. Sinon l'inégalité n'existerait pas et une vie humaine en vaudrait une autre.

Alors, « que pouvons-nous faire ? »

C'est simple, essayons de ne plus se faire des adversaires réclamant des réformes comme l'âne observant la carotte devant son nez tout en se prenant des coups de bâton : devenons des ennemis du Système et plutôt que d'abattre le Système à l'aide de fers et de lances, jugés trop sanglants, détournons le regard, et n'accordons plus de prix au Système... faisons nôtre le principe bouddhiste suivant : s'attacher c'est souffrir. Se détacher c'est la liberté. Qui ne possède rien est libre ».

Publicité
Publicité
Commentaires
Le Journal d'AncestraL - révélateur à l'acide
  • AncestraL est un jeune homme publiant sur le blog de Paul Jorion. Je suis AncestraL, car ma voie spirituelle et philosophique remonte jusqu'aux voies ancestrales. Ici : billets d'éclairages politiques, sociétals, philosophiques, artistiques et personnels.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité